date: 21/05/2020
Source: Agence Ecofin
Plus de 3 ans après le lancement de l’Initiative Cacao et Forêts (ICF) sous la houlette du Prince de Galles, visant à mettre fin à la déforestation liée au cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, les résultats restent encore peu significatifs. C’est ce qu’estime la Fondation mondiale du cacao (WCF) dans un nouveau rapport publié récemment.
Selon l’organisme, les actions menées par les parties prenantes sont en dessous des prévisions pour 2022. En effet, précise la WCF, 4 millions de plants ont été distribués aux producteurs, soit seulement 20 % de l’objectif fixé pour la période. En Côte d’Ivoire notamment, seulement 94 000 arbres indigènes ont été plantés sur l’objectif de 8,3 millions prévu à l’horizon 2022.
Alors que le pays a révisé son code forestier en 2019, les autorités travaillent encore sur le décret devant l’opérationnaliser. Pour sa part, le Ghana s’est engagé à appliquer une démarche plus différenciée pour gérer les réserves forestières.
En ce qui concerne les réalisations, la WCF souligne que le processus de cartographie de la chaîne d’approvisionnement par les entreprises, a été bouclé au Ghana alors qu’il est achevé à 86 % en Côte d’Ivoire. En outre, les objectifs dans la formation des producteurs à de meilleures pratiques agricoles, ont été atteints dans les deux pays.
Pour rappel, selon le Global Forest Watch, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont connu entre 2017 et 2018, la plus importante perte en superficie de forêts primaires dans une région tropicale avec respectivement 60 % et 26 %.