Les problèmes d'hérédité, de chefferie traditionnelle et de foncier rural sont de plus en plus légion dans le département d'Aboisso. Il ne se passe plus de jour sans que des cas ne soient jugés par les gardiens de la tradition ou portés devant le tribunal.
Le moins qu'on puisse écrire, c'est que le département d'Aboisso devient un volcan social, tant les conflits latents ou ouverts se multiplient. Le premier danger, le plus minime du reste, est l'hérédité.
Il n'y a pratiquement plus de mercredi sans problème d'hérédité inscrit au rôle à la section de tribunal. Des familles sont chaque semaine devant les tribunaux pour traiter de partages de bien.
C'est que, dans la région, le système de matriarcat fait que des orphelins sont toujours opposés aux parents maternels de leur géniteur.
" Vous savez, chez nous c'est compliqué. Les biens du défunt reviennent à la famille maternelle. Cela pose souvent des problèmes.
Les biens de certaines personnes bien nanties ont été souvent dilapidés au nom du matriarcat, " explique Amankan Jean, originaire d'un village d'Ayamé.
" Quand ces problèmes d'hérédité ne sont pas réglés à la convenance d'une partie, le règlement se poursuit par la voie mystique, " ajoute notre interlocuteur.
Si les problèmes d'hérédité ont été souvent réglés sans affrontement ou effusion de sang, ce n'est pas le cas pour les affaires de chefferie et conflits fonciers.
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