Les habitants de Ndiaffate se dressent contre l’accaparement de leurs terres | Land Portal

Date: 16 décembre 2016

Source: L'As

Par  Mbacké SARR

Les habitants du village de Ndiaffate (limitrophe de la commune de Kaolack) sont à bout de nerfs. Hier, ils ont failli en venir aux mains avec la délégation du service du cadastre qui était venue délimiter une partie qu’ils disent appartenir au périmètre communal de Ndiaffate. Ils déclarent ainsi la guerre à quiconque reviendra mesurer sur cette zone sans pour autant prendre langue avec les autorités de la mairie de Ndiaffat.

Les habitants de Ndiaffate se rebellent contre l’accaparement d’un espace qu’ils estiment appartenir à leur commune. «Ce matin, on nous a dit qu’il y a une délégation du gouverneur dirigée par un inspecteur du cadastre, accompagné par la gendarmerie et la police. On les a trouvés sur les lieux. J’ai interpellé l’inspecteur du cadastre. Il m’a fait savoir qu’ils ne sont pas dans la commune de Ndiaffate, mais plutôt dans la commune de Kaolack. Nous regrettons l’acte du gouverneur», tonne Elimane Sadji, président de la commission des finances de la mairie de Ndiaffat et rapporteur domanial. Selon lui, le gouverneur ne doit pas envoyer une délégation pour montrer des limites d’une commune en l’absence de la commune riveraine. «Nous déplorons ce geste. Le problème c’est entre la commune de Ndiaffate et les salins du Saloum. Hier, le dirigeant de l’usine de Salins négociait avec la commune de Ndiaffate. On ne peut pas accepter aujourd’hui qu’il retourne négocier avec la commune de Kaolack», dénonce Elimane Sadji. A l’en croire, plusieurs activités sont menées sur ces bords du bras de mer par la population de Ndiaffate comme la chasse, coupe de paille pour faire leurs cases entre autres. Il porte le gouverneur responsable des tournures fâcheuses qui pourraient découler de cette affaire. «Donc nous l’avertissons pour dire que tout ce qui va se passer dans cette commune, c’est lui le responsable. Il a commencé à envoyer des policiers. D’ailleurs le commandant a interpelé deux gosses. Donc ils ont commencé la guerre», dit-il. «Nous lançons un appel au président de la République  pour faire savoir que la population de Ndiaffate n’est pas prête à céder», martèle Elimane Sadji qui soutient mordicus que le site en question appartient à la commune de Ndiaffate.

El Hadji Abib Bèye, chef du bureau du cadastre de Kaolack explique qu’ils étaient partis faire une délimitation entre la collectivité locale de Kaolack et celle de Ndiaffatte. Ce qui, dit-il,est une donnée fondamentale de la décentralisation. «Ils nous ont trouvés sur le terrain, ils n’ont pas compris. Je crois que s’ils avaient besoin d’une information beaucoup plus précise, ils auraient dû s’adresser au service du cadastre. Là on leur donnerait les informations qu’ils devaient savoir. Mais apparemment, c’est un travail technique que nous étions partis faire sur le terrain avec les services de l’ordre», clarifie M.Bèye. «Il y a six mois de cela, on était parti sur le terrain, des gens nous ont empêché de faire ce travail. Vous savez que les limites des différentes communes sont fixées par un décret présidentiel. Et c’est sur la base de ce décret que nous sommes en train de faire ce travail», déclare le directeur du cadastre de Kaolack qui précise que lui et son équipe n’étaient pas partis travailler sur un site appartenant à une quelconque commune.

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