Date: 20 juin 2019
Source: Guinee114.com
Par: Diop Ramatoulaye
Diagnostic du foncier, oppérationnalisation du guichet unique du foncier, de la construction et de l’habitation. C’est le thème d’un atelier qui s’est tenu ce mercredi à Conakry. L’objectif spécifique était de partager les résultats d’une étude relative aux recommandations sur l’opérationnalisation à très court terme du guichet unique du foncier, de la construction et de l’habitation, retenir des points spécifiques pour l’amélioration des procédures pratiquées par les services d’obtention du titre foncier et du permis de construire.
« Nous avons trois défis pour améliorer le climat des affaires: c’est le foncier, c’est la fiscalité, c’est la facilitation du commerce. Sur la fiscalité et la facilitation du commerce, il y a des réformes qui sont en train d’être menées. Au niveau du foncier c’est extrêmement important qu’il y ait un guichet unique pour le foncier et la construction qui va permettre de faciliter les démarches pour permettre plus d’efficacité et ça va aussi apporter de la transparence. Que le foncier ne soit plus un facteur bloquant l’amélioration du climat des affaires », a indiqué Gabriel Curtis, ministre des Investissements et du partenariat public-privé.
Ibrahima Kourouma, ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, a déploré le faible taux de personnes détentrices de titre foncier en Guinée. « En 2019, la Guinée s’est retrouvée parmi les trois premiers pays francophones réformateurs. C’est vrai que c’est une prouesse, mais l’objectif du gouvernement c’est de faire en sorte que nous soyons les meilleurs. Nous avons une délivrance de titre foncier qui s’améliore, une délivrance de permis qui s’améliore. Mais, je tiens à préciser que seulement 2,5% des personnes résidant en Guinée possèdent d’un titre foncier. Ce qui est extrêmement grave », dira t-il.
Selon Ibrahima Kourouma, l’objectif c’est de passer de 2,5% à 30% d’ici cinq ans. Et pour cela, il faut beaucoup d’efforts. Ce guichet unique, poursuit il, permettra d’obtenir un titre foncier dans trois à cinq jours. A en croire le ministre de la ville, l’État ne reçoit que 300 mille francs dans l’obtention d’un titre foncier.
Cette rencontre a connu la présence d’acteurs de la société civile, des partenaires techniques et financiers et des cadres du département de la ville et de l’aménagement du territoire, de l’APIP, du budget et des finances.