Date: 26 novembre 2019
Source: El Watan
Par: A. F.
L’enquête a pour but de situer les responsabilités sur «des pratiques occultes générées par certaines attributions de lots de terrain à bâtir» et que les citoyens ont dénoncées auprès de différentes institutions du pays.
La gestion de l’Agence foncière de wilaya (Afwit) fait l’objet ces derniers jours d’une enquête préliminaire par la brigade économique et foncière relevant de la sûreté de wilaya. L’enquête, dont on ne sait si elle émane du parquet, est censée situer les responsabilités sur «des pratiques occultes générées par certaines attributions de lots de terrain à bâtir» et qu’ont dénoncées des citoyens à différentes institutions du pays.
Les auditions ont touché le directeur et les chefs de service et se sont étendues sur les cadres et le personnel de cette agence de régulation et de gestion foncière urbaine, dont le conseil d’administration est présidé par le wali. Selon certaines sources, les enquêteurs tentent de cerner la problématique induite par la distribution de terrains à haute valeur vénale, concédés dans le cadre des nouveaux lotissements créés à partir des années 2017, 2018 et 2019. Le directeur de l’agence reste injoignable.
Pour avoir connue une série de scandales par le passé et induite dans leur sillage des plaintes, ouvertures d’enquête, procès et bien sûr des condamnations de responsables, l’ex-Afcot reste ce panier à crabes plein d’affaires douteuses, dont certaines depuis l’époque où ce portefeuille était détenu par l’assemblée communale. La restructuration de l’agence foncière au-delà de la floraison d’écrits produits n’a pas été cette maison de verre où tout est transparent.
Sa gestion décriée a valu, il y a quelques mois, au conseil d’administration une série de mesures et une relative stabilité de son encadrement, mais les «affaires louches», qui charriaient de sulfureuses discussions jusque dans les chaumières, n’ont pas vu leur aboutissement devant la justice pour cerner les responsabilités. Beaucoup d’anciens et nouveaux lotissements ne l’ont été, disent les mauvaises langues, que pour «la nomenklatura et les nouveaux riches», mais en l’absence de listes publiques, ces assertions n’ont été ni démenties ni affirmées, d’où ces énièmes enquêtes policières.
Encore que cette affaire de foncier urbain n’inclut pas l’autre volet lié à la promotion immobilière, objet de toutes les convoitises et de toutes les spéculations et dont la chape de plomb empêche tout débat, sauf sur les réseaux sociaux qui en ont fait leurs choux gras du fait, entre autres, de certaines concessions d’assiettes en principe dédiées aux équipements publics.