Sous la houlette du ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, la semaine du foncier 2021 a réuni 150 experts à Yaoundé, du 25 au 29 janvier, pour dresser un état des lieux du potentiel réel d’opportunités et de la gestion foncière, un diagnostic exact des contraintes, dans l’optique d’une optimisation de la gestion et de la valorisation des ressources disponibles, des débouché connexes et annexes des espaces domaniaux et fonciers au Cameroun.
Placés sous le thème : « Gestion locale du foncier au Cameroun : déMs et leçons », les travaux étaient articulés autour des sessions spécialisés en ateliers, des concertations entre administrations publiques compétentes, de manière directe ou indirecte centrée sur les questions foncières, la contribution des communautés autochtones représentées par leurs autorités traditionnelles. La semaine du foncier 2021 était également le temps des réRexions stratégiques menées à travers des plateformes du secteur de la société civile, des partenaires techniques, en vue de l’amélioration d’une gestion appropriée et durable des terres disponibles, de la prévention et de la gestion paciMque d’éventuels différends.
Pour la réussite de ce grand moment de cogitation, Henri Eyébé Ayissi, le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), s’est attaché les services du projet Landcam, expert dans la sécurisation des droits liés aux terres et aux ressources, et dans l’amélioration de la gouvernance au Cameroun. Cette grande palabre a également bénéMcié du concours de l’Union européenne, dans le cadre de la stratégie nationale d’engagement, qui vise à promouvoir l’alioration de la gouvernance foncière au Cameroun, de la collaboration de l’Institut international pour l’environnement et le développement (CED), et du Réseau de lutte contre la faim (Relufa).
Les conclusions de ces travaux ont contribué à densiMer et enrichir la réRexion stratégique portant sur la nouvelle législation foncière en préparation. « La semaine du foncier 2021 a été un temps fort d’échanges pour concilier la gestion foncière au niveau locale avec l’exigence de sauvegarde de la paix et de la cohésion sociale. Il a été question de promouvoir le développement au plan local, assurer au quotidien la gestion des terres et créer les conditions de la paix pendant que se réalisent les activités économiques. La réRexion a permis d’alimenter la Mnalisation de l’avant-projet de loi portant régime foncier et domanial », a conMé Henri Eyébé Ayissi, exprimant un réel satisfécit.
Ce sentiment a été partagé par les nombreux membres du gouvernement ayant participé à ses échanges. Alamine Ousmane Mey, le ministre de l’Economie, de la PlaniMcation et de l’Aménagement du Territoire, Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale, Gabriel Dodo Ndoke, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts et de la Faune, Dr Taïga, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, et Gabriel Mbairobe, le ministre de l’Agriculture et Développement rural, ont pris une part active aux travaux. « Nous avons connu des échanges intéressants sur des sujets comme la question de la coordination intergouvernementale qui peut être source d’edcacité dans la gestion, ou source de conRits. On a également évoqué le droit foncier des personnes différentes à l’exemple des éleveurs, ou des communautés autochtones de forêt aux droits particuliers. On a parlé des femmes et de la nécessité de trouver de meilleurs moyens pour sécuriser leurs droits sur la terre. Le rôle des chefs traditionnels dans les relations entre les villages et les investisseurs a également été abordé », a expliqué Samuel Nguifo, le coordonnateur national du projet Lancam.
Le Cameroun s’est engagé dans un processus de réforme juridique dans les principaux secteurs des ressources naturelles (forêts, mines, terres). Exprimant la position d’un groupe d’organisations et de citoyens intéressés par la gestion de la terre au Cameroun, ce document s’appuie sur les leçons apprises de quarante-cinq années de gestion foncière, depuis la dernière grande réforme de 1974, et s
L’exploitation minière semi-mécanisée et les droits fonciers, les changements climatiques et la sécurité foncière, et enfin les questions d’accès à la terre pour les déplacés internes et les réfugiés sont à nouveau portés au-devant de la scène et surtout à l’attention des hommes de médias.
Le gouvernement camerounais envisage de faire aboutir le processus de réforme foncière avec le document de stratégie nationale pour le développement du pays. Plus d’une centaine d’organisations de la société civile viennent de rendre public leurs propositions. L’ancienne date de 1974.