Des experts se réunissent au Cameroun pour développer la norme forestière locale au profit des communautés
Les 16 et 17 juin 2022, un groupe de travail d'experts représentant les secteurs économique, environnemental et social, chargé de développer les normes FSC pour le Cameroun, s'est réuni à Yaoundé pour entamer un processus de révision partielle de la norme nationale existante.
La NNGF du Cameroun reflète les normes, valeurs, coutumes et lois culturelles locales ainsi que les conventions internationales, explique le Dr Fobane Jean-Louis, consultant en gestion forestière chez NELF-Environnement (partenaire de gestion forestière), un participant représentant l'un des membres du secteur économique du SDG. Le Dr Fobane a fait partie du processus lorsqu'il a débuté en 2015. Il estime que l'outil est une excellente innovation qui peut aider les gestionnaires et les entreprises forestières à gérer efficacement les forêts du Cameroun.
Pourquoi cette révision ?
Cette nouvelle révision partielle intervient à un moment où le pays cherche à dynamiser son industrie forestière. La révision vise à inclure les produits forestiers non ligneux (PFNL) et d'autres produits et services forestiers dans le champ d'application du NNGF, qui ne comprenait auparavant que le bois. Ces PFNL comprennent une grande variété de fruits, de noix, de légumes, de plantes médicinales, d'animaux sauvages, etc. qui font partie de la vie quotidienne des communautés forestières. Les données montrent que les PFNL sont une source régulière de revenus pour les communautés forestières locales et que leur certification garantirait leur durabilité et améliorerait l'accès à des marchés responsables.
Les communautés forestières dépendent des produits forestiers non ligneux pour leur subsistance et leur survie, selon le professeur Roger Ngoufo, expert en gestion durable des forêts et président du GENN.
"En incluant leur activité [dans la NNGF], nous pouvons fournir aux communautés forestières locales des outils pour une meilleure protection et leur donner la possibilité de développer cette activité et de contribuer à l'économie forestière locale."
Selon les chiffres nationaux, le secteur forestier représente 6 % du produit intérieur brut du pays. Le professeur Ngoufo affirme que l'exercice offre au groupe l'occasion d'étudier comment les normes nationales d'intendance des forêts du pays peuvent renforcer l'économie locale. Il ajoute que le processus aidera le pays à réduire le risque d'exploitation illégale des forêts et à atteindre ses objectifs économiques, sociaux et écologiques.
William Lawyer, responsable des politiques et des normes au sein de FSC Afrique, qui a fourni un soutien technique lors des discussions, indique que le processus multipartite se déroulera sur plusieurs mois et se terminera par une version révisée des NFSS qui reflète les points de vue de toutes les parties prenantes concernées et intéressées. Il souligne que les projets de NNGF que le GENN produira au cours de ce processus de révision seront partagés avec toutes les parties prenantes concernées au Cameroun pour des commentaires supplémentaires.
Ensuite, le GENN prendra en compte et inclura tous les commentaires dans le document final révisé de la NNGF.