Le régime foncier devrait être bénéfique pour les communautés locales et les peuples autochtones qui possèdent et utilisent des terres.
République-Unie de Tanzanie
Dernières nouvelles
- African Agriculture Holdings, qui a fait son entrée à la bourse NASDAQ le 7 décembre 2023, prévoit d'exploiter plus de 2,9 millions d'hectares en Afrique de l'Ouest pour produire des aliments pour bétail et des crédits carbone destinés aux marchés internationaux.
- Au Sénégal, l'entreprise américaine produit de la luzerne pour exportation vers le Moyen-Orient et la Corée du Sud sur des terres et des pâturages dont les communautés pastorales dépendaient auparavant pour leur subsistance.
- L’actionnaire principal d'African Agriculture, Frank Timis, est un magnat de l'énergie et de l'exploitation minière dont les entreprises passées l'ont impliqué dans des affaires de fraude, de corruption et autres scandales. Plusieurs anciens diplomates américains de haut niveau siègent au conseil d'administration de la société.
La Quatrième Conférence Régionale sur la Sécurisation des Droits Fonciers Communautaires en Afrique, qui s’est tenue à Arusha, en Tanzanie, du 12 au 14 septembre 2023, a réuni des délégués de l’emsemble du continent pour aborder la question cruciale des droits fonciers communautaires. L’événement était organisé par Rights and Resources Initiative (RRI), le Ministère des Terres, du Logement et du Développement des Établissements Humains, la Land Alliance de la Tanzanie (TALA) et le Forest Conservation Group de la Tanzanie (TFCG).
Lors de la conférence les délégués ont souligné l’importance de mettre en œuvre des processus d’attribution de titres de propriété communautaires comme moyen de protéger les terres rurales contre les empiétements et les conflits. Ils ont reconnu que les rôles des Institutions Nationales des Terres varient d’un pays à l’autre. Par exemple, le ministère de l’Éthiopie se concentre principalement sur la résolution de l’insécurité foncière en milieu rural par le biais de l’enregistrement foncier pour atténuer les conflits, tandis que l’Autorité Foncière du Liberia joue un rôle central dans l’administration foncière et l’application de la loi pour éviter les chevauchements de fonctions entre les ministères.
La conférence a également été l’opportunité d’échanger ouvertement sur les obstacles courants à la mise en œuvre efficace de l’Agenda de l’UA sur la tere, notamment les limitations des capacités institutionnelles, les défis liés à l’éducation des communautés sur les politiques foncières et le financement insuffisant pour l’infrastructure et la documentation. Les principales recommandations comprenaient l’amélioration des systèmes d’information foncière, l’éducation des communautés rurales sur l’enregistrement foncier, la surveillance des tendances des données et la réalisation de recherches sur les droits fonciers.
Le Dr Dominico Kilemo, conseiller de NELGA pour l’Afrique de l’Est, a souligné deux aspects cruciaux conformes à la mission de NELGA. Il a plaidé en faveur d’une collaboration plus étroite entre les Institutions Nationales en charge de la gestion du foncier et des universités pour éclairer les décisions et les politiques concernant les droits fonciers communautaires. De plus, il a proposé l’organisation de forums nationaux pour rassembler les parties prenantes et pour faciliter des dialogues politiques solides sur cette question.
La conférence a vu la participation de partenaires de développement influents tels que la Nations Unies Commission économique pour l’Afrique (UNECA), la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), la GIZ et le Fonds pour la Sécurisation des Droits Fonciers. Ces organisations ont directement interagi avec les représentants des institutions foncières, abordant les préoccupations et apportant leur soutien à la mise en œuvre des droits fonciers communautaires.
En résumé, la Quatrième Conférence Régionale a servi de plateforme dynamique pour des discussions éclairantes, le partage des connaissances et des recommandations. Ces efforts contribuent collectivement à la recherche de droits fonciers communautaires sécurisés en Afrique, soulignant l’importance de la collaboration et de la prise de décision basée sur les données dans la gouvernance foncière régionale.