Industrie minière : suspension de l’exploitation artisanale des polymétaux sur le territoire national | Land Portal

Outre la suspension de l’exploitation artisanale, le gouvernement a décidé de sécuriser les investissements de Soremi; rétablir l’ordre dans la zone des activités de cette société; interdire l’artisanat minier des polymétaux dans les sites du périmètre minier de Soremi. L’exécutif a également pris la décision de mettre en place un système de sécurisation, par la force publique, des sites de Mfouati, Hapilo, Lungou, Yanga-Koubenza et Ngolo-Ndoua ; déguerpir les artisans des différents sites d’extraction ; recenser les artisans nationaux ; mettre en place un comité de suivi aux fins de s’assurer de la bonne exécution de toutes les mesures arrêtées. Il s’agit aussi de régulariser les artisans congolais en les encourageant à demander des autorisations d’exploitation artisanale par le biais de la direction départementale des Mines et de la Géologie ; identifier des espaces libres en vue de permettre aux artisans légaux d’exercer les activités y relatives ; suspendre les activités des négociants et des comptoirs.

Ainsi, un délai de trois jours a été accordé aux artisans pour écouler les stocks extraits illégalement. « J’ai dit au préfet de vous donner trois jours. Ceux qui veulent continuer cette activité, les instructions sont données, il faut aller à Brazzaville pour se conformer aux lois et règlements en vigueur », a déclaré le ministre d’Etat, ministre de l’Industrie minière et de la Géologie, Pierre Oba, lors d’une rencontre avec les exploitants illégaux à Madingou.

En effet, le ministre d’Etat a conduit du 15 au 17 janvier une délégation constituée des membres du gouvernement et de leurs collaborateurs respectifs, dans le district de Mfouati, aux fins de circonscrire la situation préoccupante concernant l’exploitation minière artisanale, dans le périmètre minier de la Soremi. L’objectif principal étant de s’imprégner de la réalité sur le terrain et d’en proposer des approches de solutions concrètes, efficaces et pérennes. La délégation gouvernementale a notamment visité les sites d’exploitation artisanale de Mfouati et industrielle de Yanga-Koubenza, le site d’entreposage et d’embarquement des colis issus de l’exploitation artisanale illégale. Elle a suivi un compte rendu de la situation fait par le directeur général de la Soremi.  « Les activités intenses d’exploitation artisanale des minerais ont sérieusement affecté la production et la durée de vie normale de Soremi. Beaucoup de minerais de haute qualité volés, notre ressource s’est considérable réduite », a expliqué le directeur général.

La Soremi indexée par la population

Il ressort de cette visite la présence des artisans et des comptoirs d’achat sur le périmètre minier de la Soremi; la présence de nombreux ressortissants étrangers exploitants artisanalement sans autorisation ; l’exploitation illégale sur les sites de la Soremi; des preuves de l’attaque et pillage de la base vie de la Soremi orchestrés par les artisans ; le témoignage du vol du minerai dans l’entrepôt de la Soremi; la présence de plusieurs sacs de minerais extraits et stockés à la carrière de Mfouati prêts à la vente, le minerai stocké dépasserait les 100 tonnes.

« L’Etat congolais qui a signé des conventions avec Soremi a l’obligation de les faire respecter. L’activité artisanale est aussi prévue dans le code minier. En nous conformant à la loi, cette activité est pour le moment suspendue sur l’ensemble du territoire national. Si nous nous conformons tous à la loi, cela pourrait créer des conditions que chacun de nous gagne sa vie. L’Etat, par des mécanismes divers, gagnera aussi pour continuer à faire fonctionner ses activités », a rappelé le ministre des Industries minières et de la Géologie.

A Mfouati et à Boko Songho, l’exploitation artisanale est pratiquée en complicité avec les propriétaires terriens et des sujets étrangers. Si le ministre Pierre Oba a invité les étrangers à rentrer chez eux, son collègue en charge des questions du foncier, Pierre Mabiala, de son côté, a attiré l’attention des terriens. « S’agissant des détenteurs des terres coutumières, ils doivent savoir simplement que les mines dont il s’agit ici sont la propriété exclusive de l’Etat. A partir de ce moment-là, on ne voit pas comment ils peuvent participer à ce processus en délivrant des autorisations d’exploitation aux artisans illégaux », a-t-il mis en garde.

Les habitants ont, quant à eux, informé le gouvernement du comportement de la Soremi qui ne respecterait plus l’Etat congolais au regard des termes du contrat. Selon eux, au lieu de 12 000 tonnes de minerais par an comme prévu, la Soremi exploiterait 15 000 tonnes par jour. « Merci des informations données, nous tiendrons compte de cela, c’est normal. Nous allons en faire bon usage », a assuré le ministre d’Etat, Pierre Oba.

 

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