Date: 9 avril 2019
Source: El Watan
Par: Isaac B.
Des dizaines de jeunes de Djidiouia, notamment des chômeurs, sont sortis avant-hier dans la rue pour «dénoncer une opération de bradage d’une assiette foncière au profit d’un promoteur immobilier».
«Ce site était l’un des fleurons du traitement et de la transformation de l’olive, une filière agricole spécifique de la région, et près de 500 familles s’y nourrissaient. Aujourd’hui, les oligarques n’ont pas hésité à vouloir mettre le grappin dessus, mais nous sommes décidés à nous soulever contre cette gabegie», a lancé un des mécontents, ajoutant qu’une pareille opération devait passer par une adjudication.
Un autre n’a pas hésité à pointer du doigt les responsables qui sont, selon lui, complices par leur mutisme. «Pourquoi ont-ils cautionné l’attribution d’une aussi importante usine au dinar symbolique ?» s’est-il demandé en appelant à l’ouverture d’une enquête pour élucider les dessous de cette affaire. «Nous voulons que toute la lumière soit faite sur cette affaire», ont clamé les protestataires.
Pour le chef de daïra, l’acquéreur est bien dans ses droits. Le bénéficiaire de ce terrain est un membre de la coopérative dissoute et il a suivi les voies réglementaires pour se l’approprier.
A Oued R’hiou, les chômeurs se sont aussi pris à l’antenne de l’ANEM qu’ils ont assiégée, hier matin, pour réclamer la transparence dans les processus de recrutement. «Nous exigeons l’ouverture d’une enquête sur tous les recrutements effectués depuis l’entrée en production des deux importantes usines du parc industriel de Sidi Khettab, Tayal et Sovac», ont exigé les manifestants. Il est à rappeler que le mécontentement des chômeurs de Relizane a fait sauter le directeur de l’ANEM locale.