Date: 22 mai 2019
Source: Madagascar-tribune.com
Par: Arena R.
L’ouverture officielle de l’atelier régional des institutions foncières nationales sur la sécurisation des droits fonciers communautaires en Afrique s’est tenue hier à Anosy. 14 pays africains y participent. Cet atelier est une opportunité stratégique de partage de réflexion et d’expérience à travers une communauté de pratique constituée par les représentants des commissions foncières et des entités en charge des réformes foncières.
Selon Christian Ntsay, Premier ministre malgache, Madagascar a adopté en 2015 une politique foncière qui repose sur divers visions et objectifs de développement, ce qui implique que plusieurs étapes restent encore à franchir en termes de droit foncier, et qu’il est temps de revoir l’application de cette politique foncière. Il a avancé qu’au-delà des aspects communautaires, il sera nécessaire de considérer les questions sur les éventuels problèmes interactifs entre les communautés et les agendas fixés tant pour le développement que pour la promotion des investissements, surtout que le pays n’est pas encore en mesure d’opter pour l’utilisation des titres communautaires.
« Nous nous sommes fixés une grande ambition en termes de réforme, toujours est-il que l’on devrait prioriser ceux à la base, afin que d’une manière générale, tous les Malagasy puissent jouir de façon formelle des certificats fonciers des biens qui leur appartiennent, et ce en misant pour la reconnaissance du droit foncier des communautés et pour la sécurisation de leurs ressources, ou en d’autres termes, de leur base de vie, tout en procédant à l’identification des parties destinées aux investissements », précise le chef du gouvernement malgache.
80% de la population malgache vivent des ressources directes de la terre, et il revient au pays de déployer des efforts pour leur réserver un avenir meilleur. A cet effet, la distribution de plus de 200.000 certificats fonciers est prévue s’effectuer cette année dans tout le territoire.
Il devrait favoriser l’émergence de nouvelles perspectives et des domaines nécessitant une action commune. C’est également une preuve de la collaboration entre le gouvernement et la société civile, visant un objectif commun qui est la sécurisation des droits fonciers communautaires. Le gouvernement reste attentif à celle-ci, aux fins de la mise en exergue d’une volonté politique œuvrant dans l’intérêt du peuple.